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Adrien PAGERIE


Oubernhat
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Excellente interview d'Adrien PAGERIE (http://www.panenka-mag.fr/adrien-pagerie-veux-juste-jouer-maximum-matches-clermont-foot-progresser/), qui en lui long sur son état d'esprit, sa place dans le groupe pro et sa situation contractuelle.

 

Cela va faire votre quatrième année au Clermont Foot, pouvez-vous nous raconter votre parcours en jeunes avant d’évoluer en Ligue 2 ?

J’ai fait ma formation à l’AS Montferrand, où j’ai évolué en 16 Nationaux, 18 Nationaux. Ensuite nous sommes descendus de 18 Nationaux à 18 DH et je suis resté là-bas un an de plus. Je suis resté là-bas car j’aimais bien l’esprit famille et le coach me faisait confiance en me mettant capitaine. Du coup on est remonté en 18 Nationaux et c’est là que le Clermont Foot, via Jean-Noel Cabezas, m’a appelé pour signer chez eux en CFA 2 en m’indiquant qu’ils étaient intéressés par mon profil.

Vous avez 19 ans au moment de votre signature à Clermont. Quelles sont vos ambitions à ce moment-là ?

Depuis tout petit j’avais comme rêve de signer professionnel. Donc le fait de signer dans un club pro était une nouvelle étape, qui plus est chez moi, dans ma région. Au moment de ma signature, ils ne m’ont pas signifié que j’allais signer en tant que pro mais ils m’ont dit d’être patient. D’autant que je ne jouais pas beaucoup en CFA 2 comme beaucoup de pros descendaient de la Ligue 2 pour jouer. Jean-Noël Cabezas, dont j’ai beaucoup appris, a été très important dans cette période par son soutien. La deuxième année en CFA 2, je jouais un peu plus mais pas encore énormément comme il y avait à ce moment-là trois latéraux devant moi dans la hiérarchie dont un qui redescendait jouer en CFA 2 les weekends. Pendant cette période, il ne m’était pas concevable d’évoluer un jour avec les pros. Je perdais tout doucement espoir. J’ai fait avec Michel Der Zakarian une dizaine d’entrainements avec les pros et quand Régis Brouard est arrivé j’ai dû faire deux entrainements en deux ans…

Pendant la période où vous gambergez en CFA 2, vous sentez que vous avez le niveau des joueurs autour de vous, et que vous pouvez prétendre à jouer au-dessus, où vous ressentez un fossé ?

Je me sentais prêt et Jean-Noël Cabezas me disait qu’il estimait que j’étais prêt également. Les joueurs professionnels venaient me voir en me demandant comment cela se faisait que je ne jouais pas. Ces choses-là étaient des signaux encourageants pour moi dans ce contexte de doutes.

Vous aviez la spécificité, depuis votre arrivée à Clermont, d’être le seul joueur Ligue2/ CFA 2 à avoir un emploi en parallèle. Est-ce un moyen de garder les pieds sur terre où surtout quelque chose qui mange beaucoup d’énergie ?

J’ai un Bac Pro Maçonnerie à la base. Mais il me fallait un emploi qui soit un peu plus tranquille sur le plan physique pour pouvoir cumuler avec le football. C’est comme ça que j’ai réussi à avoir un poste à la Mairie de Nohanent, une commune autour de Clermont Ferrand. Le Clermont Foot me proposait un CAE, mais cela me payait à peine un loyer d’appartement. Cela ne m’a pas dérangé plus que ça de travailler en parallèle. J’ai démissionné là-bas depuis le début de la saison pour me consacrer à la Ligue 2. J’étais le seul à cumuler deux activités donc les gens me disaient que j’avais du courage. Grâce à cela, je saurai à l’avenir gérer mon argent si cela devait marcher pour moi dans le football. C’est un truc qui m’a fait mûrir.

Ton passage clermontois stagne jusqu’à l’arrivée de Corinne Diacre, qui va être l’événement marquant de ta marche en avant. Pouvez-vous nous raconter cette période qui va tout changer pour vous ?

Tout a commencé en juillet 2014. Jean-Noël Cabezas et Olivier Chavanon ont poussé pour que je reprenne avec les pros à cette période-là. Pendant la préparation de la saison, où Corinne Diacre avait pris les commandes de l’équipe première, j’ai fait des bons matches tout en étant sérieux aux entraînements. Elle voulait et veut encore beaucoup de rigueur et de sérieux à l’entraînement. Je ne m’attendais pas spécialement à ce qu’elle me fasse jouer en Ligue 2 car tout le monde jouait 45 minutes par match. Elle m’a aligné pour le premier match de championnat et j’étais le plus heureux.

Pouvez-vous nous raconter ce premier match de Ligue 2, vécu de l’intérieur…

Déjà, le match était retransmis à la télévision. À ce moment-là, je me mets beaucoup de pression. Sachant que je n’ai pas de contrat, je me dis que je peux me retrouver au placard dans le cas où je me loupe. Au final, je pense avoir fait un bon match malgré la pression. J’ai dû faire le job puisqu’elle a continué de m’aligner les matches d’après. Ses mots à mon égard ont été de rester simple et de rester dans ce que j’avais fait pendant les matches de préparation.

Où situeriez-vous les différences dans le travail entre Régis Brouard et Corinne Diacre ?

J’ai eu des échos de joueurs qui expliquaient que c’était par moments détendu à l’entraînement avec Régis Brouard. C’est un point où elle est un peu plus stricte que son prédécesseur. Je pense que c’est volontaire de sa part pour se faire respecter dès le départ et envoyer un signal aux joueurs. Elle nous parle beaucoup de confiance, de confiance en nous.

Quelles relations ont les anciens du club avec le petit jeune nouveau que vous êtes ?

Super bonne ! Quand j’étais en CFA 2, les pros venaient vers moi, me donnaient des maillots, des chaussures, j’étais bien vu.

La qualité principale qui revient unanimement vous concernant est le « mental ». D’où vient cette force ?

De mon père et de mon grand-père qui eux aussi ne lâchaient jamais rien. En ce sens-là, j’ai hérité de leur personnalité. Enfant, j’étais plutôt impulsif et j’avais un caractère où je pouvais m’énerver très vite. Mes parents m’ont mis dans une école un peu stricte et j’ai pris de la maturité de cette période. Et par la suite, je me suis exprimé par le football.

Où en êtes-vous contractuellement parlant avec votre club ?

Je suis actuellement en train de négocier un contrat amateur. Je touche depuis début août 130 euros par mois, hors primes de match des matches de Ligue 2. Nous avons sollicité le président pour un contrat pro mais il nous a répondu que le club fonctionnait différemment. Qu’il fallait obtenir d’abord le contrat amateur et ensuite obtenir plus tard un contrat pro. Tout dépendra de mon évolution au club. Sur un plan personnel, il fallait que je reste costaud car j’ai vécu un mois et demi difficile sur le plan financier. Nous sommes pour l’instant en négociation pour un contrat amateur qui est l’équivalent de ce que je touchais quand je travaillais en parallèle à la Mairie. Heureusement, je suis bien entouré par mon agent, ma femme et ma famille.

Quel regard avez-vous sur le début de saison difficile du Clermont Foot en Ligue 2 ?

Déjà, nous marquons des buts. Chose qui est très satisfaisante. Nous avons un attaquant Idriss Saadi qui marche sur l’eau en ce moment. Nous avons des problèmes défensifs mais ce sont des erreurs bêtes, de marquage, des problèmes de concentration. Nous sommes mal classés mais à seulement quatre points du septième. Il ne faut surtout pas lâcher pour sortir de la zone rouge.

Sur un plan personnel, vous-êtes-vous fixé des objectifs à plus long terme ?

L’idée est pour l’instant de faire le maximum de matches et de m’installer régulièrement dans l’effectif de Clermont en Ligue 2 cette saison. Tout ceci, bien sûr, dans l’optique de continuer de progresser. Je ne vois pas plus loin pour l’instant.

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Excellente interview d'Adrien PAGERIE (http://www.panenka-mag.fr/adrien-pagerie-veux-juste-jouer-maximum-matches-clermont-foot-progresser/), qui en lui long sur son état d'esprit, sa place dans le groupe pro et sa situation contractuelle.

 

Cela va faire votre quatrième année au Clermont Foot, pouvez-vous nous raconter votre parcours en jeunes avant d’évoluer en Ligue 2 ?

J’ai fait ma formation à l’AS Montferrand, où j’ai évolué en 16 Nationaux, 18 Nationaux. Ensuite nous sommes descendus de 18 Nationaux à 18 DH et je suis resté là-bas un an de plus. Je suis resté là-bas car j’aimais bien l’esprit famille et le coach me faisait confiance en me mettant capitaine. Du coup on est remonté en 18 Nationaux et c’est là que le Clermont Foot, via Jean-Noel Cabezas, m’a appelé pour signer chez eux en CFA 2 en m’indiquant qu’ils étaient intéressés par mon profil.

Vous avez 19 ans au moment de votre signature à Clermont. Quelles sont vos ambitions à ce moment-là ?

Depuis tout petit j’avais comme rêve de signer professionnel. Donc le fait de signer dans un club pro était une nouvelle étape, qui plus est chez moi, dans ma région. Au moment de ma signature, ils ne m’ont pas signifié que j’allais signer en tant que pro mais ils m’ont dit d’être patient. D’autant que je ne jouais pas beaucoup en CFA 2 comme beaucoup de pros descendaient de la Ligue 2 pour jouer. Jean-Noël Cabezas, dont j’ai beaucoup appris, a été très important dans cette période par son soutien. La deuxième année en CFA 2, je jouais un peu plus mais pas encore énormément comme il y avait à ce moment-là trois latéraux devant moi dans la hiérarchie dont un qui redescendait jouer en CFA 2 les weekends. Pendant cette période, il ne m’était pas concevable d’évoluer un jour avec les pros. Je perdais tout doucement espoir. J’ai fait avec Michel Der Zakarian une dizaine d’entrainements avec les pros et quand Régis Brouard est arrivé j’ai dû faire deux entrainements en deux ans…

Pendant la période où vous gambergez en CFA 2, vous sentez que vous avez le niveau des joueurs autour de vous, et que vous pouvez prétendre à jouer au-dessus, où vous ressentez un fossé ?

Je me sentais prêt et Jean-Noël Cabezas me disait qu’il estimait que j’étais prêt également. Les joueurs professionnels venaient me voir en me demandant comment cela se faisait que je ne jouais pas. Ces choses-là étaient des signaux encourageants pour moi dans ce contexte de doutes.

Vous aviez la spécificité, depuis votre arrivée à Clermont, d’être le seul joueur Ligue2/ CFA 2 à avoir un emploi en parallèle. Est-ce un moyen de garder les pieds sur terre où surtout quelque chose qui mange beaucoup d’énergie ?

J’ai un Bac Pro Maçonnerie à la base. Mais il me fallait un emploi qui soit un peu plus tranquille sur le plan physique pour pouvoir cumuler avec le football. C’est comme ça que j’ai réussi à avoir un poste à la Mairie de Nohanent, une commune autour de Clermont Ferrand. Le Clermont Foot me proposait un CAE, mais cela me payait à peine un loyer d’appartement. Cela ne m’a pas dérangé plus que ça de travailler en parallèle. J’ai démissionné là-bas depuis le début de la saison pour me consacrer à la Ligue 2. J’étais le seul à cumuler deux activités donc les gens me disaient que j’avais du courage. Grâce à cela, je saurai à l’avenir gérer mon argent si cela devait marcher pour moi dans le football. C’est un truc qui m’a fait mûrir.

Ton passage clermontois stagne jusqu’à l’arrivée de Corinne Diacre, qui va être l’événement marquant de ta marche en avant. Pouvez-vous nous raconter cette période qui va tout changer pour vous ?

Tout a commencé en juillet 2014. Jean-Noël Cabezas et Olivier Chavanon ont poussé pour que je reprenne avec les pros à cette période-là. Pendant la préparation de la saison, où Corinne Diacre avait pris les commandes de l’équipe première, j’ai fait des bons matches tout en étant sérieux aux entraînements. Elle voulait et veut encore beaucoup de rigueur et de sérieux à l’entraînement. Je ne m’attendais pas spécialement à ce qu’elle me fasse jouer en Ligue 2 car tout le monde jouait 45 minutes par match. Elle m’a aligné pour le premier match de championnat et j’étais le plus heureux.

Pouvez-vous nous raconter ce premier match de Ligue 2, vécu de l’intérieur…

Déjà, le match était retransmis à la télévision. À ce moment-là, je me mets beaucoup de pression. Sachant que je n’ai pas de contrat, je me dis que je peux me retrouver au placard dans le cas où je me loupe. Au final, je pense avoir fait un bon match malgré la pression. J’ai dû faire le job puisqu’elle a continué de m’aligner les matches d’après. Ses mots à mon égard ont été de rester simple et de rester dans ce que j’avais fait pendant les matches de préparation.

Où situeriez-vous les différences dans le travail entre Régis Brouard et Corinne Diacre ?

J’ai eu des échos de joueurs qui expliquaient que c’était par moments détendu à l’entraînement avec Régis Brouard. C’est un point où elle est un peu plus stricte que son prédécesseur. Je pense que c’est volontaire de sa part pour se faire respecter dès le départ et envoyer un signal aux joueurs. Elle nous parle beaucoup de confiance, de confiance en nous.

Quelles relations ont les anciens du club avec le petit jeune nouveau que vous êtes ?

Super bonne ! Quand j’étais en CFA 2, les pros venaient vers moi, me donnaient des maillots, des chaussures, j’étais bien vu.

La qualité principale qui revient unanimement vous concernant est le « mental ». D’où vient cette force ?

De mon père et de mon grand-père qui eux aussi ne lâchaient jamais rien. En ce sens-là, j’ai hérité de leur personnalité. Enfant, j’étais plutôt impulsif et j’avais un caractère où je pouvais m’énerver très vite. Mes parents m’ont mis dans une école un peu stricte et j’ai pris de la maturité de cette période. Et par la suite, je me suis exprimé par le football.

Où en êtes-vous contractuellement parlant avec votre club ?

Je suis actuellement en train de négocier un contrat amateur. Je touche depuis début août 130 euros par mois, hors primes de match des matches de Ligue 2. Nous avons sollicité le président pour un contrat pro mais il nous a répondu que le club fonctionnait différemment. Qu’il fallait obtenir d’abord le contrat amateur et ensuite obtenir plus tard un contrat pro. Tout dépendra de mon évolution au club. Sur un plan personnel, il fallait que je reste costaud car j’ai vécu un mois et demi difficile sur le plan financier. Nous sommes pour l’instant en négociation pour un contrat amateur qui est l’équivalent de ce que je touchais quand je travaillais en parallèle à la Mairie. Heureusement, je suis bien entouré par mon agent, ma femme et ma famille.

Quel regard avez-vous sur le début de saison difficile du Clermont Foot en Ligue 2 ?

Déjà, nous marquons des buts. Chose qui est très satisfaisante. Nous avons un attaquant Idriss Saadi qui marche sur l’eau en ce moment. Nous avons des problèmes défensifs mais ce sont des erreurs bêtes, de marquage, des problèmes de concentration. Nous sommes mal classés mais à seulement quatre points du septième. Il ne faut surtout pas lâcher pour sortir de la zone rouge.

Sur un plan personnel, vous-êtes-vous fixé des objectifs à plus long terme ?

L’idée est pour l’instant de faire le maximum de matches et de m’installer régulièrement dans l’effectif de Clermont en Ligue 2 cette saison. Tout ceci, bien sûr, dans l’optique de continuer de progresser. Je ne vois pas plus loin pour l’instant.

 

Super mentalité ! C'est plutot rare pour le souligner ...

Maintenant, le plus dur pour lui : Confirmer avec le meme état d'esprit

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Cela va faire votre quatrième année au Clermont Foot, pouvez-vous nous raconter votre parcours en jeunes avant d’évoluer en Ligue 2 ?

J’ai fait ma formation à l’AS Montferrand, où j’ai évolué en 16 Nationaux, 18 Nationaux. Ensuite nous sommes descendus de 18 Nationaux à 18 DH et je suis resté là-bas un an de plus. Je suis resté là-bas car j’aimais bien l’esprit famille et le coach me faisait confiance en me mettant capitaine. Du coup on est remonté en 18 Nationaux et c’est là que le Clermont Foot, via Jean-Noel Cabezas, m’a appelé pour signer chez eux en CFA 2 en m’indiquant qu’ils étaient intéressés par mon profil.

Vous avez 19 ans au moment de votre signature à Clermont. Quelles sont vos ambitions à ce moment-là ?

Depuis tout petit j’avais comme rêve de signer professionnel. Donc le fait de signer dans un club pro était une nouvelle étape, qui plus est chez moi, dans ma région. Au moment de ma signature, ils ne m’ont pas signifié que j’allais signer en tant que pro mais ils m’ont dit d’être patient. D’autant que je ne jouais pas beaucoup en CFA 2 comme beaucoup de pros descendaient de la Ligue 2 pour jouer. Jean-Noël Cabezas, dont j’ai beaucoup appris, a été très important dans cette période par son soutien. La deuxième année en CFA 2, je jouais un peu plus mais pas encore énormément comme il y avait à ce moment-là trois latéraux devant moi dans la hiérarchie dont un qui redescendait jouer en CFA 2 les weekends. Pendant cette période, il ne m’était pas concevable d’évoluer un jour avec les pros. Je perdais tout doucement espoir. J’ai fait avec Michel Der Zakarian une dizaine d’entrainements avec les pros et quand Régis Brouard est arrivé j’ai dû faire deux entrainements en deux ans…

Pendant la période où vous gambergez en CFA 2, vous sentez que vous avez le niveau des joueurs autour de vous, et que vous pouvez prétendre à jouer au-dessus, où vous ressentez un fossé ?

Je me sentais prêt et Jean-Noël Cabezas me disait qu’il estimait que j’étais prêt également. Les joueurs professionnels venaient me voir en me demandant comment cela se faisait que je ne jouais pas. Ces choses-là étaient des signaux encourageants pour moi dans ce contexte de doutes.

Vous aviez la spécificité, depuis votre arrivée à Clermont, d’être le seul joueur Ligue2/ CFA 2 à avoir un emploi en parallèle. Est-ce un moyen de garder les pieds sur terre où surtout quelque chose qui mange beaucoup d’énergie ?

J’ai un Bac Pro Maçonnerie à la base. Mais il me fallait un emploi qui soit un peu plus tranquille sur le plan physique pour pouvoir cumuler avec le football. C’est comme ça que j’ai réussi à avoir un poste à la Mairie de Nohanent, une commune autour de Clermont Ferrand. Le Clermont Foot me proposait un CAE, mais cela me payait à peine un loyer d’appartement. Cela ne m’a pas dérangé plus que ça de travailler en parallèle. J’ai démissionné là-bas depuis le début de la saison pour me consacrer à la Ligue 2. J’étais le seul à cumuler deux activités donc les gens me disaient que j’avais du courage. Grâce à cela, je saurai à l’avenir gérer mon argent si cela devait marcher pour moi dans le football. C’est un truc qui m’a fait mûrir.

Ton passage clermontois stagne jusqu’à l’arrivée de Corinne Diacre, qui va être l’événement marquant de ta marche en avant. Pouvez-vous nous raconter cette période qui va tout changer pour vous ?

Tout a commencé en juillet 2014. Jean-Noël Cabezas et Olivier Chavanon ont poussé pour que je reprenne avec les pros à cette période-là. Pendant la préparation de la saison, où Corinne Diacre avait pris les commandes de l’équipe première, j’ai fait des bons matches tout en étant sérieux aux entraînements. Elle voulait et veut encore beaucoup de rigueur et de sérieux à l’entraînement. Je ne m’attendais pas spécialement à ce qu’elle me fasse jouer en Ligue 2 car tout le monde jouait 45 minutes par match. Elle m’a aligné pour le premier match de championnat et j’étais le plus heureux.

Pouvez-vous nous raconter ce premier match de Ligue 2, vécu de l’intérieur…

Déjà, le match était retransmis à la télévision. À ce moment-là, je me mets beaucoup de pression. Sachant que je n’ai pas de contrat, je me dis que je peux me retrouver au placard dans le cas où je me loupe. Au final, je pense avoir fait un bon match malgré la pression. J’ai dû faire le job puisqu’elle a continué de m’aligner les matches d’après. Ses mots à mon égard ont été de rester simple et de rester dans ce que j’avais fait pendant les matches de préparation.

Où situeriez-vous les différences dans le travail entre Régis Brouard et Corinne Diacre ?

J’ai eu des échos de joueurs qui expliquaient que c’était par moments détendu à l’entraînement avec Régis Brouard. C’est un point où elle est un peu plus stricte que son prédécesseur. Je pense que c’est volontaire de sa part pour se faire respecter dès le départ et envoyer un signal aux joueurs. Elle nous parle beaucoup de confiance, de confiance en nous.

Quelles relations ont les anciens du club avec le petit jeune nouveau que vous êtes ?

Super bonne ! Quand j’étais en CFA 2, les pros venaient vers moi, me donnaient des maillots, des chaussures, j’étais bien vu.

La qualité principale qui revient unanimement vous concernant est le « mental ». D’où vient cette force ?

De mon père et de mon grand-père qui eux aussi ne lâchaient jamais rien. En ce sens-là, j’ai hérité de leur personnalité. Enfant, j’étais plutôt impulsif et j’avais un caractère où je pouvais m’énerver très vite. Mes parents m’ont mis dans une école un peu stricte et j’ai pris de la maturité de cette période. Et par la suite, je me suis exprimé par le football.

Où en êtes-vous contractuellement parlant avec votre club ?

Je suis actuellement en train de négocier un contrat amateur. Je touche depuis début août 130 euros par mois, hors primes de match des matches de Ligue 2. Nous avons sollicité le président pour un contrat pro mais il nous a répondu que le club fonctionnait différemment. Qu’il fallait obtenir d’abord le contrat amateur et ensuite obtenir plus tard un contrat pro. Tout dépendra de mon évolution au club. Sur un plan personnel, il fallait que je reste costaud car j’ai vécu un mois et demi difficile sur le plan financier. Nous sommes pour l’instant en négociation pour un contrat amateur qui est l’équivalent de ce que je touchais quand je travaillais en parallèle à la Mairie. Heureusement, je suis bien entouré par mon agent, ma femme et ma famille.

Quel regard avez-vous sur le début de saison difficile du Clermont Foot en Ligue 2 ?

Déjà, nous marquons des buts. Chose qui est très satisfaisante. Nous avons un attaquant Idriss Saadi qui marche sur l’eau en ce moment. Nous avons des problèmes défensifs mais ce sont des erreurs bêtes, de marquage, des problèmes de concentration. Nous sommes mal classés mais à seulement quatre points du septième. Il ne faut surtout pas lâcher pour sortir de la zone rouge.

Sur un plan personnel, vous-êtes-vous fixé des objectifs à plus long terme ?

L’idée est pour l’instant de faire le maximum de matches et de m’installer régulièrement dans l’effectif de Clermont en Ligue 2 cette saison. Tout ceci, bien sûr, dans l’optique de continuer de progresser. Je ne vois pas plus loin pour l’instant.

 

Super mentalité ! C'est plutot rare pour le souligner ...

 

 

Faut pas exagerer non plus !!!

Ah j'oubliais ces footeux imbus de leur personne qui ne pensent qu'au fric. :whistling:

Quand je regarde l'effectif de notre club, on peut pas leur reprocher de n'avoir pas une bonne mentalité.

Manque pour l'instant le principal quand on est un sportif ....les résulats. ;)

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Super mentalité ! C'est plutot rare pour le souligner ...

 

 

Maintenant, le plus dur pour lui : Confirmer avec le meme état d'esprit

 

 

A lire son parcours, il sait ce qu'il veut : travailler au pays ;)

J'espère qu'il aura sa chance, Konongo ne m'a pas vraiment ébloui.

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Très bonne interview.

 

J'espère pour lui que sont contrat amateur va vitre être finalisé car avec 130 euros il ira pas bien loin le pauvre....

 

Mais j'ai peur qu'on le revoit pas beaucoup car après l'avoir titularisé au début , il est depuis le match du Havre au placard et à priori N° 5 dans la hiérarchie des latéraux derrière Lippini, Bockorni, Agounon et Konongo.. Dommage car son début de saison laisser entrevoir un potentiel.

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  • 1 year later...

 

je suis content pour lui. Et c'est mérité il a explosé à Orléans. Peut-être aurions-nous dû le signer pro et le prêter en National pour qu'il s'aguerrisse ? C'est une réflexion à mener je pense, il y a peut-être quelque chose à améliorer sur la post-formation de nos jeunes.

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