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Aïman Maurer


romanom
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Né le 25/09/2004 à Neuilly-sur-Seine

Taille : 1m73

Position : Milieu Offensif Gauche

Arrivée au club : 2019 (U19)

Sous contrat jusqu’au : 30 juin 2025

 

Un de nos petits jeune qui monte et qui je pense va rentrer de plus en plus dans la rotation cette année.

Interview intéressante sur Onze mondial

https://www.onzemondial.com/ligue-1/exclu-aiman-maurer-si-tu-perds-ton-avance-ca-peut-vite-se-compliquer-pour-toi-842040

 

 

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Comment s’est déroulée ton enfance ?

J’ai grandi en région parisienne, à Gennevilliers dans le 92, dans un milieu assez modeste. Je vivais au quartier des Agnettes, puis on a déménagé au Village où ma famille vit toujours. Mes parents ont toujours été derrière moi, que ce soit pour m’acheter des crampons ou pour me suivre à mes matchs. Mon oncle aussi me suivait beaucoup, ma famille voulait mon bonheur. J’ai un petit frère et une petite sœur. Mon père travaille à la mairie et ma mère est mère au foyer. J’ai commencé le foot à la Garenne-Colombes à l’âge de 5 ans puis en U9 j’ai signé au PSG. 

Quel type de garçon étais-tu ? 

Quand j’étais petit, j’aimais trop jouer au football. Je prenais mon ballon et je sortais, parfois, je prenais ma mère avec moi et je la mettais aux cages pour lui envoyer des frappes. Mon père me suivait aussi, mais comme il travaillait, c’était un peu plus compliqué. Je jouais aussi avec mon père et mes potes. Ma mère n’aimait pas forcément le foot, mais elle était forcée d’aimer. En réalité, elle aime bien, mais elle arrive à saturation car avec moi, c’est tout le temps foot, foot, foot, je parle tout le temps de foot, j’aime trop ça. Elle était obligée de se mettre dans la cage pour moi, sinon je faisais du boudin (rires).

Comment étais-tu à l’école ? 

J’ai obtenu mon bac STMG l’année dernière, je l’ai principalement fait pour mes parents. L'école n’a jamais été mon fort, je n’aimais pas trop. Je savais que pour mes parents, c’était une fierté. Donc j’ai tout fait pour avoir mon BAC. Ça fait un petit bagage. À l’école, je n’étais pas un perturbateur, ni un mauvais élève, j’étais bon quand j’en avais envie, comme au foot. Quand je m’y mettais, tout allait bien, sinon, je restais au fond de la classe, je faisais acte de présence et je laissais la journée se dérouler.  

As-tu essayé d’autres sports avant le foot ? 

Non, ce n’est pas pour moi les autres sports (rires). J’ai fait du taekwondo à la demande de mon père, il trouvait que j’étais surexcité, je bougeais et courais partout. Ça me calmait, quand je rentrais chez moi, j’étais fatigué. J’ai bien aimé ce sport , mais je savais que ce n’était pas pour moi et que je devais continuer dans le foot. 

As-tu une anecdote concernant ta jeunesse ? 

Pendant le confinement, j’ai vécu une saison quasiment blanche avec Clermont, je ne jouais pas beaucoup en U17 nationaux, j’évoluais essentiellement en U16 R1. Et un jour, j’essaie de me lever de mon lit et je tombe, j’appelle ma mère pour lui dire que je ne sens plus mes jambes, mais elle ne me croit pas. Elle est venue me pincer la cuisse, je n’ai rien senti, elle m’a ensuite versé de l’eau chaude, toujours rien. On va à l’hôpital, l’infirmière me demande si j’ai mal au dos. Je lui dis que oui, et là, elle me parle d’hernie discale. On se rend en urgence à l’hôpital Necker, Ils commencent à dessiner sur mon dos pour l’opération, me disent ensuite de faire une IRM. Je connais les IRM, normalement ça dure 25 minutes maximum. Là, ça a pris 1h30. En sortant de l’IRM, je vois que mon père n’est pas bien, les infirmières me disent : « Ça va être compliqué, mais ça va bien se passer ». J’entends des gens parler de mon cerveau. Je demande des explications, personne ne me répond. Dans la chambre d’hôpital, je commençais à m’endormir. Et là, mes parents en ont profité pour discuter, mais en réalité, j’écoutais ce qu’ils disaient. Ils parlaient d’une possible tumeur au cerveau et que le football allait être fini pour moi. Je me lève d’un coup en leur disant : « Vous savez tout depuis le début et vous ne me dites rien ». Chaque jour, des tests étaient effectués sur mes genoux pour voir mes réflexes, mais je n’en avais aucun. Ça a duré trois semaines. Et là troisième semaine, mes réflexes sont revenus. Du coup, on m’a autorisé à sortir de l’hôpital. Mais comme j’avais fait des tests à la moelle épinière, j’avais des béquilles et j’étais alité chez moi. Un jour, je me sens en forme et je parviens à me lever. Ma première idée a été d’aller au city-stade pour jouer. En rentrant, j’ai dit à ma mère : « Je n’ai plus rien du tout, je suis en forme, je viens de faire un foot ». Cette épreuve m’a fait comprendre que du jour au lendemain, tout peut disparaître. Il faut donc prendre ce qu’il y à prendre et tout donner.  

Tu as rejoint le PSG en U9 Comment as-tu atterri au PSG si tôt ? 

Mon oncle trouvait que j’avais un petit talent. Il aimait bien le PSG et il savait que l’association PSG prenait de nombreux joueurs. Il m’a fait passer les détections et à la suite de mon premier entraînement, on m’a demandé de revenir. Deux semaines plus tard, l’association PSG avait un tournoi international à Lyon, il m’a convié pour me voir à l'œuvre. On perd en demi-finale contre l’OL, mais je marque. Quand tu passes de la Garenne-Colombes au PSG, ça fait un petit choc. J’étais habitué à affronter des clubs comme Suresnes ou Gennevilliers. Et là, je me retrouve à jouer contre des clubs comme l’OL, Dortmund, je reconnaissais les logos par rapport à la playstation, c’était impressionnant. Après ce tournoi, j’ai été pris, je suis resté jusqu’en U13 au PSG. Ensuite, je n’ai pas eu de proposition pour intégrer la préformation.  

Pourquoi n’as-tu reçu aucune proposition ? 

Nous n’avons pas réellement eu de raison. Ils ont recruté des joueurs de l’extérieur et ils nous ont dit : « Il y aura une place pour les joueurs de l’association ». J’ai compris que ça allait être compliqué, j’ai préféré partir. J’ai rejoint l’ACBB en milieu d’année U13, c’était dur, car je quittais le PSG et je pensais que j’allais être pris à la préformation. Ça m’a fait un choc. J’étais dans un club pro et je retrouvais un club amateur. L’organisation n’est pas la même. Quand le coach n’a pas envie de venir, il ne vient pas donc pas de séance. Au PSG, je n’avais pas le droit de faire des essais dans un autre club pro, car je jouais déjà dans un club pro. Lorsque j’étais à l’ACBB, des clubs m’ont approché, j’ai été à Nantes et au Havre par exemple. J’avais toujours le même problème : la perte de confiance en moi. Après mon départ du PSG, je ne jouais pas vraiment mon jeu, je ne défendais pas, je jouais un ballon sur quinze. On me disait que ce n’était pas suffisant, c’était normal. Je suis donc resté un an de plus à l’ACBB, je devais jouer en U14, mais j’ai été surclassé en U15 DH avec le coach Fabien Caballero. On fait une grosse saison, on avait une belle équipe avec Hannibal Mejbri, Andy Diouf, Ibrahima Diarra, Lamine Cissé et d’autres. On a gagné le championnat et la Coupe de Paris contre le PSG. Par la suite, le coach Fabien Caballero s’engage au Red Star et me demande de le suivre, je le suis mais entre-temps il a été engagé par l’OL comme recruteur. À ce moment-là, je me dis que ça va être compliqué car je ne connais pas le coach. Finalement, tout s’est bien passé avec le coach Foued Kada. On réalise une belle saison en U15 DH, en fin d’année, j’effectue à nouveaux plusieurs tests à l’OM et au RC Lens notamment. Ce n’était pas satisfaisant pour eux. Clermont m’envoyait aussi des invitations, mais je ne souhaitais pas y aller. Je voyais l’intérêt de clubs comme l’OM et Lens, je me disais : « Je vais faire quoi à Clermont ? ». Au bout d’un moment, j’ai accepté d’y aller, j’ai fait un match. Et le lendemain, en rentrant des cours, mon père me dit : « Ils ont envoyé une proposition d’un contrat de trois ans aspirant ».

Initialement, tu ne voulais pas aller à Clermont donc…

Au début, non, car je voyais les invitations de clubs comme l’OM, le RC Lens, le HAC, Nantes. Ça donnait plus envie que Clermont qui était en Ligue 2. Lorsque je reçois leur première invitation, je me dis : « Qu’est-ce que tu vas faire à Clermont ? », ça ne sert à rien. Je reçois une deuxième invitation, mais j’ai eu un empêchement car je revenais d’un essai à Dijon. C’était compliqué pour nous de payer un nouveau billet de train. Pour la petite histoire, mon conseiller m’a pris un billet de train… que j’ai loupé (sourire). Nous avons finalement été en voiture avec mon père. Et tout s’est bien passé, je ne regrette pas mon choix. 

Comment s’est passée ta formation à Clermont ? 

La première année a été blanche à cause du Covid. La deuxième année, je reviens avec d’autres ambitions et l’envie de gravir les échelons. Je commence la saison en U17 nationaux, on fait de belles performances en battant de gros clubs, on termine deuxième du championnat. En janvier, le coach de la N3 me dit : « Maintenant, tu intègres mon groupe ». Je me dis que c’est une bonne chose, que je travaille bien et que mes prestations sont remarquées au club. Et là, nouveau confinement, la saison est stoppée, on faisait des matchs amicaux avec la N3. J’étais performant. Pour ma troisième année, j’effectue toute la saison en N3, je suis assez décisif et je commence à m’entraîner avec le groupe professionnel. En octobre, j’intègre le groupe pro, notamment lors du match contre Lorient. Tout s’est enchaîné, j’ai connu l’équipe de France, puis l’équipe nationale du Maroc. L’été dernier, j’ai repris en réserve, puis intégré le groupe pro après la Coupe du Monde. Et j’ai commencé à faire des apparitions en Ligue 1. 

Peux-tu nous parler du centre de formation de Clermont ? 

Le centre est à l’image du club : familial. Ils ne vont pas te mettre la pression mais ils sont exigeants et veulent que tu sois le plus performant possible. Si je devais conseiller des jeunes qui regardent uniquement les noms des grands clubs, je leur dirais : « Ça ne veut pas dire grand-chose, les clubs moins huppés comme Clermont font du bon travail et s’investissent vraiment avec les jeunes ». Et puis, il n’y a qu’à voir les prestations de l’équipe première. 

As-tu une anecdote au centre de formation ? 

Un jour, on était tous dans une chambre au centre de formation avec Frédéric Loki notamment, on parlait des entraînements avec les pros. On se demandait pourquoi le coach ne nous appelait pas. Et là, le coach de la N3 m’appelle, mais je ne réponds pas. Il envoie un message dans le groupe WhatsApp de la N3 et il écrit : « Dites à Aïman de me répondre, c’est urgent ». Il me rappelle, je réponds, je mets le haut-parleur et il me dit : « Demain, tu t’entraines avec les pros ». J’avais 16 ans. Quand j’ai entendu ça, j’étais comme un fou, il n’a même pas eu le temps de me dire l’heure de l'entraînement que j’avais déjà raccroché. Dans la chambre, on a crié comme des fous ! Il appelle ensuite un autre joueur qui était dans la chambre et lui dit la même chose. Un super souvenir. 

Comment fait-on pour sortir du lot ? 

On m’a toujours dit que le football est le sport collectif le plus individuel. On a beau être une bande de potes, à la fin, c’est soit toi, soit lui. C’est celui qui va le plus travailler qui parvient à s’en sortir. Il faut, à un moment, se détacher des autres, travailler dans l’ombre, de son côté pour tracer son chemin. 

As-tu eu peur avant ton premier entraînement avec les pros ? 

Je n’ai pas eu peur car j’ai attendu ça tellement longtemps… Je me suis dit : « Maintenant que tu es là, montre ce que tu sais faire et joue au foot ». Et ça s’est bien passé, j’avais fait un bon entraînement, c’était la veille d’un match. C’était du jeu, j’avais marqué quelques buts. Même les joueurs avaient bien aimé. Quand on vient vers toi à la fin de l'entraînement et qu’on te demande comment tu t’appelles et ton âge, c’est bon signe (rires).

Comment s’est passée la signature de ton premier contrat pro ? 

En novembre 2022, le club me propose un contrat professionnel, j’attendais ça avec impatience. J’étais heureux même si je ne suis pas trop expressif. Les émotions, ce n’est pas pour moi (rires). J’ai vu mes parents contents. Les sacrifices ont payé. Je signe le contrat en janvier, et le temps des négociations, je me suis dit : « Maintenant, on va passer dans le vrai football ».

Comment imaginais-tu ton premier match professionnel ? 

Je l’attendais comme un match test, pour montrer mes qualités et jouer sans pression. Quand tu joues avec la pression et que tu veux tout bien faire, tu rates tout justement. J’appréhendais un peu aussi surtout quand tu vois l’adversaire : l’AS Monaco. Après, tu te dis que tu n’as rien à perdre et tu joues ton football. 

Comment s’est déroulé ce match ?  

Quand je rentre sur le terrain, j’entends la musique de la L1, franchement, ça m’a fait un truc. Deux mois avant, je jouais à la play avec des joueurs comme Wissam Ben Yedder ou Youssouf Fofana. Le gars a disputé la finale de la Coupe du Monde. Et pour mon premier match pro, je joue contre eux ! C’est incroyable. Mais on joue au football pour ça, ça fait plaisir de jouer ce genre de match. Je n’étais pas stressé, j’ai pratiqué mon football.  

Tu pensais jouer autant si tôt ? 

Franchement non, je ne pensais pas aligner autant de titularisation d’un coup. Je pensais gratter des minutes de jeu par ci, par là. Mais je ne pensais pas enchaîner cinq titularisations. Ça veut dire que le coach me fait confiance, qu’il est content de ce que je fais. 

Tu es aussi devenu le plus jeune joueur de l’histoire du club à évoluer avec l’équipe première. Tu le sais ?

Oui, c’est une fierté, j’étais content quand j’ai appris ça. Avant, le club envoyait moins les jeunes avec les pros. Maintenant, ça a évolué. Si le coach m’a choisi pour ce record, c’est qu’il a confiance en moi. Je fais tout pour lui rendre sur le terrain.

Comment se comporte le coach avec toi ? 

C’est comme un père, il essaie de me conseiller car j’arrive dans le monde professionnel. Lui est là depuis longtemps, il a de l’expérience.  Quand tu vois que le coach vient vers toi à chaque fois, qu’il fait attention à chaque petit détail, ça veut dire qu’il compte vraiment sur toi et qu’il a confiance en toi. Il veut que tu fasses les choses bien. Le coach est très minutieux, veut que tout soit bien fait, que tout soit au point tactiquement ou techniquement. 

Quel est le conseil qui t’a marqué ?

Lors de mon premier match, il ne m’annonce pas que je vais être titulaire, il me le dit uniquement le samedi lors de la mise en place. À la fin de l'entraînement, on échange et il me dit : « Ça va être un bon match, il ne faut pas faire attention à l’adversaire, joue au football et tout va bien se passer ». Ça m’a marqué car il a pris le temps de venir me voir.  Je marche beaucoup à la confiance.  

Comment s’est opéré le changement de vestiaire entre la réserve et les pros ?

L’intégration s’est bien passée, les pros m’ont mis à l’aise. Par exemple, comme je venais de la N3, je n’avais pas les mêmes équipements que les autres. Du coup, ils sont partis voir l’intendant en lui disant : « Il faut filer les équipements des pros à Aïman ». Ils ne voulaient pas que je me sente inférieur à eux. Comme je faisais partie du groupe pro, on devait avoir tous les mêmes tenues. Leur accueil m’a marqué. 

Un joueur en particulier a-t-il facilité ton intégration ? 

Je suis souvent avec Mory Diaw. Lors de mon premier match, on a longtemps parlé que ce soit à l’hôtel ou sur le terrain. Il m’a dit que je n’avais rien à craindre, que je savais jouer au football, donc tout allait bien se passer. Dieu merci, tout s’est bien passé. 

Comment sont les supporters avec toi ? 

Ça fait bizarre, car je sors du centre de formation, je ne connais pas le monde professionnel et tout ce qui va avec. Une anecdote, le lendemain matin du match contre Monaco, je me rends aux soins et au feu rouge, je vois un mec dans sa voiture en train de me filmer. Je lui dis : « Tu fais quoi, arrête de me filmer ». Et il me répond « Non franchement, bien le match hier contre Monaco !  On a kiffé ». Au départ, je me disais : « C’est un fou lui ». Mais en fait, pas du tout, c’est très reconnaissant de sa part, ça lui fait plaisir de voir que les jeunes sont bons. Parfois, quand je vais au centre commercial, on me reconnaît. C’est le football, ça fait plaisir. 

 

Qui est Aïman Maurer ? 

Je suis quelqu’un de calme, humble, tranquille, modeste et posé. J’aime passer du temps avec ma famille et les gens que j’aime. Je suis casanier, je n’aime pas trop sortir. Quand il faut sortir pour profiter de ses proches, ce n’est pas dérangeant. Mais je préfère la maison. J’aime bien jouer à la Play, à Fifa ou Call of Duty. Avec les entraînements, je n’ai pas beaucoup de temps, c’est fatiguant, je préfère me reposer. Mais quand je suis en forme, je joue. 

Ça fait quoi d’être présenté comme un joueur prometteur ?  

Ça fait plaisir ! Après, même si tu es un joueur prometteur, il faut faire ses preuves et travailler plus que les autres. Quand tu es un « joueur prometteur », les gens ont des attentes, il faut donc confirmer ce statut. Sinon, tu peux être rattrapé par les autres. 

N’as-tu pas la pression de réussir ? 

Franchement, non. On joue au foot pour réussir, il y aura toujours des jours sans mais il faut tout donner et être au maximum sur le terrain. 

Comment résistes-tu aux tentations extérieures ?

Je ne sors pas. Ensuite, concernant les filles, je ne peux pas être tenté, car je vais prochainement me marier. J’ai toujours eu cette volonté de me marier jeune, ça me permet  d’avoir un certain équilibre. Ça permet de te mettre des barrières aussi. Et par respect, tu ne vas pas oser approcher ces barrières. Puis une fois marié, tu as des responsabilités, tu deviens mature plus rapidement. Que ce soit les sorties ou la mauvaise hygiène de vie, c’est une perte de temps. Pourquoi perdre du temps alors que tu es en avance ? Si tu perds cette avance, ça peut vite se compliquer pour toi… 

Fais-tu attention à la nourriture aussi ? 

Évidemment. Bon, il y a toujours des écarts mais il faut les limiter. J’essaie de manger sainement, je mange au stade à midi, le club nous met tout à disposition.

En dehors des séances, tu bosses ? 

Comme je suis jeune et que je viens d’arriver, je n’ai pas un statut qui me permet de ne pas bosser. Et même si j’avais ce statut, je ne l’aurais pas fait. On est toujours obligé de travailler pour être au niveau des autres ou au-dessus. J’essaie de bosser devant le but, à la musculation ou tout simplement d’aller aux soins

As-tu des surnoms ? 

Non. Enfin si, au centre de formation, un pote m’appelait : « Guetteur ». Car j’avais une chambre à côté des escaliers, et dès que j’entendais du bruit, je sortais ma tête pour voir s’il y avait quelqu’un (rires). 

Quel est ton plus grand objectif ? 

Mes objectifs sont de faire une bonne carrière de footballeur, de rendre fiers mes parents, d’être une bonne personne et d’aller le plus loin possible dans le football pour remporter un maximum de titres. 

Pourquoi as-tu choisi le Maroc  ? 

J’ai écouté mon cœur qui m’a dit le Maroc. À partir de ce moment-là, je ne vais pas changer d’avis pour aller avec la France. 

La dernière Coupe du Monde t’a donné envie ? 

Avec leur parcours incroyable, ils ont fait rêver le monde entier. On a tous kiffé et maintenant, on veut tous jouer pour eux. 

As-tu eu un échange avec Walid Regragui ? 

Non, mais j’espère en avoir dans les années à venir. En juin prochain, je devrais participer à la CAN U23 qui se déroule au Maroc, devant nos supporters. Ça va être une grosse compétition, j’ai hâte de jouer. Il y aura des équipes de très haut niveau. On va tout donner pour gagner cette compétition et obtenir notre ticket pour les Jeux Olympiques. 

Quel type de joueur es-tu ? 

Un joueur qui aime percuter, qui aime le but et qui aime faire lever les supporters dans le stade. Évidemment, j’aime être le plus décisif possible. J’aime bien évoluer sur le côté gauche, j’ai pris l’habitude de jouer sur ce côté, ça me va bien. En formation, j’étais 10, derrière l’attaquant. Quand je suis arrivé en réserve, on m’a mis sur le côté gauche. Et le coach des pros m’a dit : « J’envisage de te faire jouer à ce poste ». 

Quels sont tes points forts et faibles ? 

Mes points forts, je dirais la percussion et la frappe de balle même si je ne tire pas souvent. J’ai une bonne qualité de frappe et de bons appels aussi. Mon point faible se situe au niveau de la tactique, je dois encore apprendre, car en Ligue 1, tactiquement, c’est très fort. J’essaie de bosser au maximum, quand on est à l'entraînement et que le coach nous fait jouer en 3-5-2 ou en 4-4-2, je tente de suivre chaque détail qu’il me donne pour être bien positionné en match.

Fais-tu de la vidéo ? 

Individuellement, non, mais collectivement, oui. Après les matchs, je regarde mes prestations cinq-six fois pour essayer de voir ce que j’ai bien fait. Et comment j’aurais pu mieux faire. J’analyse mes erreurs. 

Tu attends avec impatience ton premier but en L1 ? 

Je l’attends avec impatience, mais il faut travailler et être patient, ça va arriver. Il ne faut pas se dire : « Il faut que je marque absolument », sinon, je ne vais jamais marquer. J’ai déjà ma célébration en tête. C’est mon petit frère qui m’a donné la célébration. Elle vient d’une pub pour carte SIM, c’est le geste d’un éléphant avec ses oreilles.  

Qui sont tes exemples ? 

Mon idole, c’est Hatem Ben Arfa, même s’il n’a pas eu la carrière qu’il devait avoir. Et dans le travail, c’est Cristiano Ronaldo, j’essaie de suivre ce qu’il fait.  

Qu’est-ce qu’un grand ailier gauche selon toi ? 

C’est un ailier qui est dans la percussion, capable de répéter les efforts au niveau des appels. Il doit avoir une belle qualité de frappe et être efficace devant le but. Il ne doit pas être focalisé uniquement sur le but car il doit aussi penser à servir ses partenaires, il doit aider ses attaquants et défensivement toujours aider son latéral.  

 

Quels sont tes rêves ?

Remporter la Ligue des Champions et la Coupe du Monde. C’est le rêve de tout footballeur, maintenant, il faut bosser pour gagner ces deux compétitions.

Si tu pouvais bénéficier d’un super-pouvoir, lequel choisirais-tu ? 

Celui de voler. Être dans les airs au-dessus de tout le monde, ça doit être incroyable. 

Si tu étais journaliste, quelle question poserais-tu à Aïman Maurer ? 

C’est difficile d’être journaliste (rires). Je lui demanderais : « Dans quel stade aimerais-tu jouer ? ». Et je répondrais : « Santiago Bernabeu car le Real Madrid est mon club de cœur ». C’est un club que je supporte depuis tout petit. Ça serait incroyable de jouer dans ce stade. 

Si tu devais terminer l’interview par une phrase qui te représente, que dirais-tu ? 

Mon père me répétait souvent : « Travaille fort, et quand tu auras du succès, les choses viendront naturellement à toi ». Tu n’auras pas besoin d’aller vers elles. Là, par exemple, c’est vous qui m’avez sollicité pour cette interview, ce n’est pas moi qui suis venu vers vous. C’est une première petite récompense. Si je travaille bien sur le terrain, les choses viendront à moi. 

Comment te mettrais-tu pour cette interview ? 

Je me mets un bon petit 8/10.

 

 

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