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Vital Nsimba


hermann
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Gêné toute la saison passée par une série de pépins physiques, Vital N’Simba a serré les dents pour accompagner le CF63 en L1. Alors, aujourd’hui, il est pour lui plus que jamais question de croquer la récompense.
Valéry Lefort

 

Cet après-midi (coup d’envoi à 17 heures au Chambon-sur-Lignon), Clermont lance officieusement sa saison, avec un premier match amical face à Troyes - autre promu. Une reprise en douceur, une simple revue d’effectif qui n’embrume pas l’esprit du latéral gauche de Clermont, Vital N’Simba.

Car le garçon n’est (vraiment) pas du genre, comme, il dit, « à se prendre la tête ». Son visage irrémédiablement barré d’une “banane” communicative, l’ancien membre du centre de formation des Girondins de Bordeaux (quatre ans au Haillan) vit chaque instant avec humour et détachement. Avec, toujours, aussi, le désir de partager.

« La prépa physique, c’est pas vraiment ma tasse de thé ( il rit ). Mais rien que pour l’ambiance de groupe, la vie entre nous, je suis content d’en être. » Assis à la terrasse du Bel Horizon où le Clermont Foot peaufine cette première dans l’élite, il est immanquablement détendu. Les exercices dans le dur du matin sont derrière lui, et cela suffit à son bonheur du jour.

En contrebas, passe le préparateur physique du club, Corentin Digard. « Et Coco ! l’interpelle N’Simba, tu me vois faire un marathon un jour ? ». Il rigole par avance de la réponse. « Oh non ! », lui répond du tac au tac le stakhanoviste du foncier.

Mais n’allez pas croire pour autant que Vital N’Simba soit un dilettante. Toute la saison passée (30 matchs joués), il a serré les dents. « J’ai été gêné en permanence, jouant souvent sur une jambe ». D’abord par un quadriceps douloureux jusqu’en janvier ; puis par une coupure au pouce d’un pied ; et enfin, par une talonnade qu’il partageait curieusement avec son compère de l’autre aile de la défense, Akim Zedadka.

Mais là, au Chambon, il se dit « tout neuf ! ». Prêt à relever le défi qui débutera chez lui, à Bordeaux : « Je l’avais prédit ! Découvrir la L1 devant mes parents et mes amis, c’est génial ». Mais aucune place pour la nostalgie : « Jusqu’au mois de mai, j’étais supporter de Bordeaux pour qu’ils ne descendent pas. Mais on était en L2. Là, c’est fini. C’est tout pour Clermont ! Et je ne vais pas cacher qu’il y aura un petit goût de revanche face à mon club formateur ».

D’ici là, il entend profiter de ce groupe singulier : « Même avec l’arrivée prochaine des recrues, cela ne changera pas. Cette ambiance nous donne un petit supplément d’âme, je le pense vraiment ». Un « truc » qu’il se dit aussi impatient de partager avec le public auvergnat : « Voir les gens s’abonner comme ça, c’est fabuleux ! On savait qu’on allait faire le plein contre le PSG ou l’OM. Mais on aura besoin d’eux toute la saison ».
 

Article paru dans le journal La Montagne de ce jour 

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  • 8 months later...

une entrevue d'N'simba sur son histoire personnelle,

La carrière de Vital Nsimba (28 ans, 26 matchs et 1 but en L1 cette saison) n’a pas été un long fleuve tranquille, et sa vie non plus. Comme il l’a raconté dans L’Équipe, le latéral gauche de Clermont a été contraint de fuir l’Angola, son pays de naissance, dès l’enfance. En raison d'évènement plus que traumatisants.

"Quand j'avais cinq ou six ans, mon père, militaire, travaillait pour la garde républicaine du pays. Un jour, il avait pour mission de restituer un chargement de munitions. En cours de route, ses collègues et lui se sont fait braquer. On a pensé que c'était un complot, que ceux qui avaient perdu le chargement étaient complices des voleurs. Mon père était en danger, il fallait absolument quitter le pays car il risquait d'être assassiné et nous, ma mère et moi, avec. On a tout laissé là-bas. Au bout d'un long périple, on s'est retrouvés chez mon oncle, à Toulouse, mais nous n'avons pas pu rester. C'était vraiment dur pour manger et on changeait d'hôtel tout le temps. Mes parents ont ensuite déposé une requête pour rejoindre un foyer pour demandeurs d'asile à Villenave-d'Ornon, une petite ville à côté de Bordeaux. On y a vécu pendant cinq ans", a raconté Nsimba dans le quotidien avant d'aborder des souvenirs encore plus douloureux.

"Je devais avoir quatre ans, je jouais au foot avec mes copains. L'un d'eux nous a invité à boire de l'eau chez lui. J'ai décliné, préférant rester dehors pour jongler. Mes deux autres copains sont entrés dans la maison et, soudain, j'ai entendu un coup de feu. En entrant, j'ai vu que, malheureusement, l'un d'eux avait été tué. Le père du copain à qui appartenait la maison était militaire, il a voulu montrer l'arme, mais ne savait pas qu'elle était chargée et a appuyé sur la détente. Je me dis que si j'étais entré avec eux, ça aurait pu être moi", a confié le latéral gauche.
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