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  1. Sommé de payer

    ÉTIENNE MOATTI et ARNAUD HERMANT Le dossier Mediapro agite le football français. Jean-François Frey/ Photopqr/L'Alsace
    Le « cautionnement solidaire » signé par Joye Media SL, actionnaire de Mediapro, l’oblige à couvrir les paiements non réglés par sa filiale, mais aussi tous les frais et les intérêts.

    Comme révélé hier dans nos colonnes, la LFP a saisi le tribunal de commerce de Paris en sommant l’actionnaire de référence de Mediapro (la société Joye Media SL, basée dans un quartier chic du centre de Madrid) d’activer la garantie qui figure dans les contrats signés entre les deux parties. Cette demande est accompagnée d’une démarche pour tenter d’aller récupérer les fonds en Espagne. Le document actant le « cautionnement solidaire » de Joye Media SL, que nous avons pu consulter, a été signé le 26 novembre 2018, soit six mois après l’appel d’offres sur les droits de la Ligue 1 (pour la période 2020-2024), entre le duo Jaume Roures-Tatxo Benet, les dirigeants historiques du groupe espagnol, agissant en tant que « garant », et Didier Quillot, le directeur général exécutif de la LFP en tant que « bénéficiaire ».

    Le document de six pages, rédigé en anglais, détaille les obligations de Joye Media SL, qui doit notamment se substituer à Mediapro Sport Francia (également représenté dans le document par Jaume Roures, qui cumule donc deux fonctions) en cas de défaillance du principal diffuseur de la Ligue 1. L’actionnaire doit prendre à sa charge la totalité des 780 M€ par saison dus par Mediapro si le diffuseur ne les règle pas, soit un montant total de 3,12 milliards d’euros. Dans le détail, il est prévu que Joye Media SL s’acquitte, en cas de besoin, des « obligations de paiement, remboursements, intérêts, intérêts de retard, honoraires, commissions, dépenses de n’importe quel montant et de n’importe quelle nature ».

    La LFP a puisé dans ses fonds propres

    Avec des activités en Espagne et un peu partout en Europe, Joy Media SL réalise un chiffre d’affaires d’environ 2 milliards d’euros annuels. Et doit donc répondre à la demande légitime de la LFP de se substituer à Mediapro, qui n’a pas honoré son échéance (172 M€) du 5 octobre. Joy Media SL ne semble pas pressé d’assurer ses obligations. La LFP a donc été forcée de contracter un emprunt de 120 M€ et d’apporter 50 M€ sur ses fonds propres pour distribuer aux clubs les ressources télévisuelles qu’ils attendent. Cette opération doit être validée demain matin par l’assemblée générale de la Ligue, qui se tiendra en visioconférence.

  2. Covid : le CF63 n’est plus épargné

     
    L. C.

     

    Le Clermont Foot était l’un des rares clubs de L2 à passer encore entre les gouttes du Covid-19. Ce n’est plus le cas.

    Ils s’y attendaient et ça a fini par arriver. Pour la première fois de la saison – et probablement pas la dernière –, les Clermontois ont dû composer avec des cas de Covid au sein du groupe pro. Trois cas positifs (dont le latéral Akim Zedadka, absent face à Chambly) qui ont généré un certain fatalisme au sein du club.

    « Pour les joueurs, on est plus peiné qu’autre chose, reconnaît Pascal Gastien. Ce sont des cas asymptomatiques donc ça devrait vite rentrer dans l’ordre. On savait que ça nous tomberait dessus un jour ou l’autre, mais ça perturbe un peu quand même. »

    Ça risque aussi de ne pas s’arrêter là, alors que la plupart des Clermontois ont côtoyé les trois joueurs testés durant la trêve internationale. « Il faut maintenant attendre les résultats de la semaine prochaine car on a quand même passé du temps avec les joueurs qui l’ont eu », reconnaît Jason Berthomier, sans pour autant s’en inquiéter outre mesure :

    « On est dans une ville où le virus circule beaucoup. Il y avait eu des cas chez les jeunes, les administratifs et donc ça arrive dans le groupe. On a fait attention, mais c’est comme ça. On sait que le championnat peut se jouer là-dessus cette saison, et cette épreuve doit renforcer le groupe. »


    Article à retrouver dans le journal La Montagne d’aujourd’hui

  3. 19 minutes ago, Bernard said:

    J'ai un souci je pronostique une victoire et après l'envoi on me dit que je dois mettre un score pour le nul?

     

    10 minutes ago, dago said:

    idem pour moi on me dit que le champ est obligatoire sur le tableau des match nul 

    Oups c’est ma faute je n’aurais pas dû poser 4 questions. Je regarde, désolé 

    J'ai modifié, vous me dites si ça va ;)

  4. Droits télé - Mediapro : malgré l'incertitude, la chaîne Téléfoot continue de tourner normalement

    Malgré la suspension du paiement des droits de la L1 et de la L2 par sa maison mère Mediapro, la chaîne Téléfoot travaille sans grandes complications... mais dans l'incertitude.

    Sacha Nokovitch (avec J.L et V.V)mis à jour le 17 octobre 2020 à 10h44
     
     

    Deux mois d'existence. Téléfoot, la chaîne de Mediapro, les atteindra dans quatre jours. Pour l'occasion, elle proposera à ses abonnés la Ligue des champions, qu'elle codiffuse en intégralité avec RMC Sport, et logiquement pour la saison entière. Une petite respiration et un peu de paillettes dans le quotidien d'une rédaction d'une cinquantaine de personnes qui vit des temps agités. Depuis l'annonce surprenante de leur grand patron, Jaume Roures, dans L'Équipe du 8 octobre, évoquant la suspension du paiement des droits de la L1 et de la L2 et sa volonté d'en renégocier le prix, la sérénité n'est pas de mise chez le diffuseur de 80 % des deux championnats de France. Si le bras de fer entamé avec la Ligue de football professionnel (LFP) n'incite pas à l'optimisme ces derniers jours... la rédaction applique la méthode Coué.

    Dans les locaux de Téléfoot, porte d'Aubervilliers en banlieue parisienne, la direction française a organisé plusieurs réunions en quelques jours pour rassurer son équipe, de 34 ans de moyenne d'âge, forcément inquiète pour son avenir. « Surtout pour informer », précise Jean-Michel Roussier, le directeur éditorial de la chaîne. Les dirigeants auraient notamment demandé de faire confiance à la maison mère Mediapro... Et glissé à certains que les chiffres d'abonnements seraient bien meilleurs que ceux sortis jusqu'ici dans la presse - on parle de 400 000 abonnés hors OTT (application et site internet). Des paroles nécessaires mais insuffisantes...

    Néanmoins, la plupart des journalistes et techniciens n'ont d'autre choix que de vivre au jour le jour, « la tête dans le guidon, à essayer de bien faire le job », résument certains. Jusqu'à présent, tout le monde a été payé, pigistes et consultants compris, et les plannings s'organisent jusqu'à la fin décembre. La vie normale d'une rédaction, en quelque sorte. « Toute cette affaire nous dépasse, confie un journaliste. Pour l'instant, ici, on est assez sereins. Après, on verra bien... » Mais la couverture médiatique - logiquement imposante - de cette crise majeure du foot français ne leur échappe pas. Les messages de soutien des confrères sur les réseaux sociaux, « comme si c'était déjà la fin », malheureusement non plus.

     
    Sur le plateau de la chaîne Téléfoot. (J. Prévost/L'Équipe)
     
    Sur le plateau de la chaîne Téléfoot. (J. Prévost/L'Équipe)

    Lors des conférences de presse des clubs organisées ces deux derniers jours, couvertes et diffusées par Téléfoot - la « maison du football français » selon les termes employés à son lancement en août dernier -, la question du non-paiement de Mediapro a aussi été abordée... avec quelques mots réconfortants à la clé. Christophe Galtier, l'entraîneur de Lille, a ainsi assuré qu'il tiendrait ses engagements médiatiques vis-à-vis du diffuseur : « Je me dois de respecter la chaîne Téléfoot et les gens qui y travaillent... jusqu'à nouvel ordre. »

    « Je n'ai pas de retours de boycott. Et j'en remercie les clubs, c'est une vraie preuve d'intelligence. Je sais ce que peut représenter pour eux l'incertitude du moment... »

    Jean-Michel Roussier, directeur éditorial de Téléfoot

     
     
     

    Pour continuer de proposer une couverture éditoriale respectable, Téléfoot doit en effet pouvoir s'appuyer sur la collaboration étroite des clubs, en particulier pour Au coeur des clubs, l'émission quotidienne du midi, construite autour de duplex depuis les centres d'entraînement. Si le temps des louanges des présidents du foot français à l'endroit de leur nouveau partenaire est bel et bien passé, ils n'ont pas encore fermé leurs portes. Suite à la mise en demeure de Mediapro de régler sa facture d'octobre (172 M€), Arnaud Rouger, le directeur général de la LFP, leur a d'ailleurs fait passer le message dans un courrier adressé en milieu de semaine : « Nous nous devons bien évidemment d'être irréprochables malgré les difficultés rencontrées avec Mediapro et devons donc continuer à les accueillir tout à fait normalement dans les stades. » « On ne va pas se mettre à la faute au niveau juridique », glisse un président, soucieux de tenir cette ligne. « Pour l'instant, je n'ai pas de retours de boycott, assure d'ailleurs Jean-Michel Roussier, ancien président de l'OM, principal lien entre la chaîne et les clubs. Et je les en remercie, c'est une vraie preuve d'intelligence. Je sais ce que peut représenter pour eux l'incertitude du moment... »

    Les rédacteurs en chef de Téléfoot multiplient également les appels téléphoniques avec le monde professionnel pour s'assurer que tous continuent à jouer le jeu. Le PSG, déjà « absent » de la nouvelle chaîne depuis son lancement, en dehors des directs, prévoit simplement d'appliquer ses obligations. Du côté des Olympiques, l'approche est un peu plus souple. « Ce n'est pas en privant Téléfoot de contenus que l'on va aider à la valorisation des droits de la Ligue 1 ou parvenir à une sortie de crise rapide et bénéfique pour le football français », répond ainsi Grégoire Kopp, le directeur de la communication de l'OM.

    Du côté de Lyon, l'un des clubs les plus conciliants depuis le lancement, l'entraîneur Rudi Garcia a bien participé au duplex d'hier midi et la recrue du Milan Lucas Paqueta a donné une interview à Anne-Laure Bonnet qui sera diffusée pendant le week-end. « Nous appliquons le même modus operandi, précise Pierre Bideau, le chef de presse de l'OL. Nous restons droits dans nos bottes et respectons notre contrat moral. Et nous verrons par la suite l'attitude que nous adopterons en fonction de l'évolution de la situation. »
    Pour d'autres, le ton est déjà plus ferme... en dehors du cadre contractuel des accès et des interviews encadrant les matches. Jeudi, les Girondins de Bordeaux ont ainsi annulé un duplex prévu avec un joueur. Du côté d'Angers, on semble également prêt à montrer les crocs. « Je l'ai dit en comité de direction (mardi), on respecte nos engagements vis-à-vis de Téléfoot jusqu'à ce week-end, précise Philippe Caillot, le président-délégué du SCO. Après, on verra... Mais il serait mal venu de continuer comme si de rien n'était, si rien ne s'arrange d'ici là... »

  5. 7 hours ago, Experts 6611 said:

    CFA63 3 -1 AJACCIO 

     

     

    4 hours ago, dago said:

    Mince , je ne me rappelle plus si j ai pronostiquer pour ce match 🙄🙄🙄

    Alors au cas ou,  je pronostique 2-1 pour une belle  victoire  clermontoise .

     

     

     

    3 hours ago, silver63 said:

    3-1 pour clermont

    Heu pas de précipitations pour les pronostiques Fred doit supprimer ce sujet (il n'est que 8h20 à Montréal ;)) et en créer un nouveau tout comme il faut :respect:

    Sinon vous ne voulez pas attendre de savoir s'il va y avoir des nouveaux cas de Covid cette semaine ?:(

    Édit : bon vu que Fred était occupé et que moi du fait du Covid je me suis retrouvé du temps de libre 😕 j'ai mis le sondage en ligne. 

  6. On 12/10/2020 at 18:39, hermann said:

    Les U16 R1 se déplacent samedi à 14h00 pour jouer contre Andrézieux qui a 6 points (1 match en retard) 2V 0N 1D - Bp 10 Bc 5

    Le Clermont Foot est 2ème de la poule A avec 9 points (1 match en retard) 3V 0N 0D - Bp 14 Bc 7

    Match reporté

    Capture.PNG

  7. Pour le compte de la deuxième journée de championnat, les U16 R1 recevaient ROANNE. Score positif pour les clermontois qui l’emportent 4-2. Pour Christophe Chastang : « seule la victoire est à retenir dans un match assez faible, pollué par un déchet technique continu traduit par de nombreuses pertes de balles et des mauvais choix ne permettant pas d’avoir une maîtrise de ce match qui pourtant s’y prêtait. » Les buteurs du match sont Taboulot Léandro (x2), Klinkpe Kyliane, Tchikpi Ryan.

    https://www.clermontfoot.com/resultats-du-26-et-27-septembre/

    C'est qui Tchikpi Ryan :confused1: Ce n'est pas plus tôt Tchikou Ryan ?

  8. 1 hour ago, Romain said:

    Dans le discour de la direction notamment dans le Hors serie , il est dit qu' on ne peut pas concurancer Troyes, Toulouse a cause des moyen financiers... même si le président se veux ambitieux ! Alors que pour moi on tout autant les mêmes moyens que les autres ! Il n y a que Troyes qui peut-être au decu! Aucune direction de club de ligue 2, mise à part Troyes ne possède d' autres clubs! On a les moyens financiers, l entraineur, des bons joueurs ! Le match était très bon hier! Mais je reste septique sur une reel volonté de monter! Il nous manque 3 joueur de niveau ligue 1 devant pour jouer la montée directe ! Je suis septique sur le réel envie de monter, j' espère qu on ira en ligue 1😉! La direction fait tout de même du bon boulot aussi,  notamment dans l alliance de club et la détection des joueurs  ! Alidu Seidu,  Adrian grbic on est la preuve!

    Carrément :confused1: Donc tu envoies Allevinah, Bayo, Chader, Dossou  et Tell au mieux sur le banc voir jouer en National 3!!!

    Les salaires tu les payes avec quel argent ? On oublie les rentrées avec la vente des billets, pour le moment c'est 1.000 en attendant le huis clos vu comme c'est parti. On parle des droits télé ?

  9. Victoire sérieuse pour les U16 R1 à RIOM pour le compte de la troisième journée.
    Garcia Abel et Chastang Colas ont réalisé un triplé, Pages Robin et Taboulot Léandro (d’une frappe flottante de 30 mètres sous la barre), ont permis à nos jeunes clermontois de s’imposer sur un terrain difficile, sous la pluie et le vent. Un relâchement en fin de première mi-temps a permis aux Riomois d’espérer quelques instants en revenant à 2-2. Mais aussitôt les joueurs de Christophe Chastang ont rectifié le tir en reprenant l’avantage juste avant la mi-temps (3-2). En seconde période, de belles phases offensives auraient pu se traduire par plus de trois buts. Victoire 6-2 pour l’équipe qui se classe 1ère ex-aequo après trois journées.

    https://www.clermontfoot.com/resultats-des-03-et-04-octobre/

    Comment on fait pour gagner 2-6 en marquant 8 buts (3+3+1+1) :confused1: une explication Clermont-Foot ?:P

  10. Desmas (5).  Une parade décisive face à Badu en première mi-temps. Et un poteau sur une tentative de Danger en deuxième. Mais une soirée relativement tranquille pour lui.

    Seidu (6).  Pour sa première titularisation en Ligue 2, le jeune latéral a fait preuve de justesse et de percussion.

    Hountondji (6).  Le grand Clermontois a failli faire mouche de la tête à la 16 e . Et dans la foulée, il a sorti un gros tacle dans la surface sur Susnjara. Encore solide

    Ogier (7).  Autoritaire dans sa surface, il délivre une passe astucieuse pour le but de Bayo (43 e ). Convaincant.

    N’Simba (7).  Offensif, il a maîtrisé le couloir gauche. Il délivre aussi une passe décisive sur le troisième but d’Allevinah. Remplacé parTrichard .

    Iglesias (6).  Le capitaine a pris la place de Johan Gastien pour étaler une belle maîtrise technique. Précieux dans le jeu et remplacé parAlbert en fin de match.

    Magnin (6).  Sa première faute lui a valu un jaune mais cela n’a que peu terni sa prestation. Il aurait pu marquer un nouveau but sans l’intervention de Pontdemé.

    Allevinah (7).  Il a d’abord manqué de spontanéité sur son côté avant de gagner en percussion. Et de marquer son deuxième but de la saison, de la tête. Remplacé par Tell .

    Berthomier (7).  De retour derrière l’attaquant, le meneur a saisi l’occasion pour marquer son deuxième but de la saison. Quelques corners dangereux à son actif, pour un match plein. Remplacé par Rajot .

    Deuxième but pour Bayo

    Chader (7).  Deuxième « titu » de suite pour lui et encore beaucoup d’activité. Sa belle frappe profite à Berthomier sur le premier but (12 e ), et son travail ouvre la voie à N’Simba sur le troisième but. Remplacé par Dossou .

    Bayo (6).  L’avant-centre clermontois confirme avec un deuxième but tout en finesse, face au gardien de Chambly. Tout bon pour la confiance. 

    Articles signés Laurent Calmut dans le journal La Montagne d’aujourd’hui

  11. Conflit avec Mediapro au sujet des droits télé : la LFP riposte au tribunal

    La Ligue a saisi le tribunal de commerce de Paris pour faire payer Joye Media SL, l'actionnaire de référence de Mediapro.

    Etienne Moatti et Arnaud Hermantmis à jour le 16 octobre 2020 à 22h17
     
     

    Le ton ne cesse de monter entre la LFP et Mediapro, le principal diffuseur du Championnat de France, qui n'a pas payé son échéance du 5 octobre (172M€). La Ligue a d'abord mis en demeure Mediapro de régler sa dette. Puis elle a réclamé à son débiteur de lui fournir une garantie bancaire à première demande, afin d'être payé dans les plus brefs délais (normalement environ quinze jours). Dans les deux cas, elle n'a rien obtenu. Elle est donc passée à l'étape suivante et a, selon nos informations, saisi le tribunal de commerce de Paris, en sommant l'actionnaire de référence de Mediapro (la société Joye Media SL, qui a des bureaux à Madrid) d'activer sa garantie qui figure dans les contrats signés entre les deux parties, à l'automne 2018. Cette demande est accompagnée d'une démarche pour tenter d'aller récupérer les fonds en Espagne.

    Jusqu'ici, on pouvait penser qu'il faudrait se tourner vers la Chine, puisque l'actionnaire majoritaire de Mediapro est chinois. Mais l'entreprise Joye Media SL (autour de 2 milliards de chiffre d'affaires) est implantée en Espagne et a des actifs un peu partout en Europe. Elle détient à 100% Mediapro via deux holdings et appartient à 53,5 % au fonds chinois Orient Hontai Capital, à 22,5% au groupe de publicité WPP et à 24% aux fondateurs de la société espagnole, Jaume Roures et Tatxo Benet (12% chacun).

    Les clubs toucheront d'abord 50M€, en attendant les 120M€ restants

    Dans le cadre de la procédure intentée par la LFP, cette localisation en Europe est plutôt une bonne nouvelle. Car si rien ne dit qu'il sera simple de récupérer en Espagne ou ailleurs sur le Vieux Continent, par le biais de cette assignation devant le tribunal de commerce de Paris, les 172 millions d'euros actuellement dus par Mediapro, c'est tout de même un peu moins compliqué que d'intenter des actions juridiques en Chine.
    En attendant, pour combler le trou laissé par Mediapro, la Ligue pare au plus pressé en ayant finalisé un emprunt de 120M€ auxquels s'ajoutent 50M€ apportés sur ses fonds propres pour atteindre le montant dû et non réglé par son débiteur. Dans les jours qui viennent, la somme de 50M€ sera redistribuée aux clubs. Le solde le sera une fois l'emprunt validé par l'assemblée générale de l'instance, qui se tient lundi. Les 120 millions d'euros de l'emprunt seront débloqués avant la fin du mois d'octobre. Ce qui permettra aux clubs d'honorer les salaires des joueurs.

  12. Conflit avec Mediapro pour les droits télé : la LFP a deux solutions, mais aucune n'est idéale

    Confrontée à la défaillance de Mediapro, la LFP peut renégocier à la baisse avec son diffuseur ou essayer de revendre à d'autres, mais forcément moins chers, l'essentiel de sa compétition.

    Etienne Moatti et Arnaud Hermant15 octobre 2020 à 23h26
    Dans un courrier révélé jeudi sur le site L'Équipe, Arnaud Rouger, le directeur général exécutif de la Ligue, a annoncé aux clubs avoir lancé la contre-offensive face à Mediapro, coupable de ne pas avoir honoré son échéance (172 M€) de début octobre. « Mediapro s'est bien placé sous la protection du tribunal de commerce de Nanterre dans le cadre d'une procédure de mandat ad hoc, écrit-il. Nous étions donc tenus à une stricte obligation de confidentialité depuis la semaine dernière afin de ne pas mettre la LFP en défaut. Dès lors, sans entrer dans le détail du dossier, la LFP a bien fait, comme la procédure le commande, une proposition (validée par le Bureau) au mandataire ad hoc. Celle-ci a été suivie par une réponse de Mediapro qui était totalement inacceptable au regard des incertitudes financières pour les clubs. Nous avons donc fait application du contrat qui nous lie avec Mediapro et les avons mis en demeure de régler les échéances des 1er et 5 octobre, tout en activant la garantie donnée par la société mère du Groupe Mediapro. » Avant d'ajouter : « Il reste alors deux possibilités, soit une issue favorable est trouvée avec Mediapro, soit ce n'est pas le cas, et il faudra envisager la reprise du contrat par d'autres opérateurs. »
    Le premier scénario n'est pas le plus probable. Il implique que Mediapro revienne à la raison et reprenne normalement ses versements. Ou alors qu'une négociation soit entamée entre les deux parties, par le biais du tribunal de commerce, ou sans l'aide de la justice. Ce n'est pas impossible, mais le diffuseur sino-espagnol, censé payer 814 M€ annuels pour huit matches de L1 et huit de L2, n'a pas déclenché toute cette tempête pour se contenter d'une ristourne symbolique.

    Elle peut dénoncer le contrat après 30 jours de retard de paiement

    Il voudra forcément une baisse significative de ses droits, au moins cette saison. Mais les clubs, privés de recettes de billetterie en raison de la pandémie de Covid-19 et abandonnés par de nombreux sponsors, ne peuvent pas se le permettre. L'autre solution, évoquée par Rouger, est de dénoncer le contrat de Mediapro pour défaut de paiement.

    Au bout de trente jours de retard, la LFP peut le faire. Elle aurait alors la possibilité de relancer un appel d'offres pour les matches détenus par Mediapro ou, éventuellement, négocier de gré à gré avec les diffuseurs potentiels. Mais la LFP sait bien que, dans cette hypothèse, elle ne serait pas en position de force et subirait une énorme décote. Elle devrait donc poursuivre sur sa ligne actuelle : la fermeté face à Mediapro. Et pourrait même lancer une série d'actions contre son principal diffuseur pour essayer de le forcer à régler sa dette.

    L'AG doit valider le prêt lundi
    Le conseil d'administration de la Ligue de football professionnel, réuni jeudi matin, a validé l'emprunt de 120 M€ souscrit par la LFP pour faire face au défaut de paiement de Mediapro début octobre (172 M€). Cette solution doit être définitivement approuvée lors de l'Assemblée générale des clubs, prévue lundi. L'établissement financier qui va octroyer ce prêt n'est pas encore connu précisément. Jeudi, les négociations autour de Vincent Labrune, président de la LFP, et de Loïc Féry, président de Lorient et proche de Labrune, se sont poursuivies sur les conditions de ce prêt. Un autre d'un montant similaire devrait suivre si l'échéance de droits télé de décembre (150 M€) n'est elle non plus pas honorée par le diffuseur sino-espagnol. Cela intervient quelques mois après un prêt garanti par l'État de 224,5 M€ contracté auprès de la Société Générale, la banque de la Ligue.
     

     

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